lundi 30 janvier 2012

Ces drôles de barbouillages...

En explorant les registres paroissiaux (1669 - 1730) de la commune de Saint-Martin-la-Rivière (86), je suis tombé sur cette note de première page qui parle de "barbouillages" :

Forcément, cela a tout de suite éveillé ma curiosité naturelle, et je me suis donc lancé dans l'épluchage de ces registres. Et effectivement, quelques pages plus loin, voila sur quoi je suis tombé :


On peut deviner qu'il est écrit : "Requiem de France fut donné en régence à....."


et ici : "Hélas que ne puis je être une faune". [?]

Alors là, pour moi, je ne comprends absolument pas....
Si je replace tout ceci dans l'Histoire, en 1715, c'est la date de décès de Louis XIV, pour lequel il a eu droit à une messe de requiem célébrée à la chapelle de Versailles. Mais impossible de dire si tout cela a un lien.

Amis historiens, beaucoup plus calés que moi sur la question, je suis preneur de toutes informations !
En tout cas, les registres paroissiaux restent tout de même un sacré témoignage du temps qui passe !

lundi 16 janvier 2012

La Bénédiction du drapeau Français

Vu dans les registres paroissiaux de 1789 de Montmorillon, dans la Vienne.
La bénédiction du drapeau tricolore après la Révolution française !



 "L'an mil sept cent quatre vingts neuf, et le trentième jour de mois d'Août nous a été présenté par MM les officiers de la maison de ville et la milice nationale un drapeau pour lui donner la bénédiction....."
  

 "prière des dits sieurs officiers de ladite maison de ville et de la milice nationale chanté un Te Deum en action de grâce de lumière des trois ordre représenté même par le mélange dudit drapeau de couleurs rouge, blanche et bleue...."

Suivi des signatures.


Notons que le drapeau français deviendra officiellement tricolore en 1794, et dans l'ordre Bleu - Blanc - Rouge, mais ces origines remontent bien à la Révolution française, à l'image des cocardes portées par les Révolutionnaires....
Ici, le drapeau présenté est Rouge - Blanc - Bleu, premier pavillon national, aux 3 couleurs de même largeur pour représenter l'égalité parfaite entre tous...

mercredi 4 janvier 2012

Johann Reinhard III Comte de Hanau-Lichtenberg

portrait  de Johann Reinhard III
par Johann Christian Fiedler
- musée de Strasbourg-
En continuant mes recherches dans les registres paroissiaux de l'église protestante de Bouxwiller, commune du Bas-rhin, je suis tombé sur l'acte de mariage, ou plutôt de célébration du mariage, de Johann Reinhard III Comte de Hanau-Lichtenberg et de son épouse Friderica Dorothea Comtesse de Brandeburg.

Ce mariage eut lieu le 20 (ou le 30) août 1699.

Johann Reinhard III de Hanau-Lichtenberg est né le 31 juillet 1665 à Bischofsheim. Il est le dernier Comte du Hanau-Lichtenberg.

Friderica Dorothea, Comtesse de Brandeburg  est née le 12 août 1676 à Ansbach.
Elle est la demi-soeur de Caroline of Great Britain, la femme du roi Georges II.


























Cette annonce est suivie de tout un tas de louanges en allemand dans le texte, et d'illustrations diverses et variées.



La commune de Bouxwiller était le siège du gouvernement du Lichtenberg du 12éme siècle jusqu'à la
Révolution française.
Le Comte Philippe IV (1514-1590) était particulièrement favorable à la Réforme luthérienne, si bien qu'il fait de Bouxwiller, une paroisse protestante.
Durant la Guerre de 30 ans (1618-1648), n'ayant pas vraiment les moyens de prendre part au conflit, le Comte en place, Johann Reinhard I, exerce une politique de neutralité.
Mais en 1648, le comté était affaibli, et le traité de Münster fut signé pour garantir la pleine possession de ses terres au Comte actuel du Lichtenberg, Frédéric Casimir, qui se trouvait toujours placé sous souveraineté de l'Empire Germanique. Bouxwiller était alors toujours luthérienne, au grand dam du roi de France.

Et c'est en 1680, que le Comte Frédéric Casimir dût prêter serment d'allégeance au Roi de France, Louis XIV s'il ne voulait pas perdre la partie alsacienne de son comté.

En 1685, Frédéric Casimir, après 44 ans de règne, mourut et se fut Johann Reinhard III qui prit la succession de 1685 à 1736.

Comme tous les Comtes précédents, ce dernier résidait dans le château seigneuriale de Bouxwiller, pour lequel il apporta quelques modifications, notamment au niveau des jardins d'agrément à l'image des jardins de Versailles de Louis XIV. A cette époque, Bouxwiller était même surnommée Le Petit Versailles.

Entre 1730 et 1736, on lui doit aussi notamment la construction de l'hôtel de Hanau à Strasbourg, qui est actuellement l'hôtel de ville.