mercredi 20 février 2013

Mon arrière-grand-père : DUBOIS Marie Joseph Abel

Mon arrière-grand-père DUBOIS Marie Joseph Abel est né  le 25 septembre 1889 dans la commune de La Puye (86) d'Auguste DUBOIS et d'Estelle FAYOLLE.

Personne dans la famille n'avait vraiment d'information sur cet aïeul, et je le découvre donc au fur et à mesure de mes recherches.
Comme d'habitude, le registre matricule est une formidable source d'information.


On y apprend qu'Abel était châtain, avec un nez fort et mesurai1m79, taille que je rencontre assez rarement sur  les registres matricules...

Le détail de ses services nous apprend qu'il a oeuvré au sein du 68éme Régiment d'Infanterie, qu'il a été nommé "Soldat de 2éme classe" (troufion de base diront certains) et qu'il avait la fonction de "tambour". La vie militaire étant rythmée, que ce soit au niveau des cérémonies que dans la vie de tous les jours (heure de la soupe, allumage et extinction des feux...), il fallait bien des soldats pour marquer ces temps forts. Il existe aussi bien sur, la fonction de "clairon".

Le plus intéressant dans ces états de service est que j'apprends que cet aïeul a "disparu" dès le début du conflit, le 09 septembre 1914, dans les combats très violents qui ont lieu autour de la commune de Thuisy dans la Marne (aujourd'hui appelée Val-de-Vesle).


Il réapparait comme "prisonnier"  en août 1916, à Golzern Mulde, au fin fond de l'ouest de l'Allemagne.
Mais ce qui implique qu'il a bien été fait prisonnier dès septembre 1914, le recensement des prisonniers étant bien "aléatoire" dans ce chaos infernal.

Il ne sera rapatrié que le 25 janvier 1919, 3 mois après l'Armistice, 3 mois qui ont dû lui paraître bien long notamment concernant le sort qui était réservé aux prisonniers.

Ce qui fait qu'il a tout de même passé 52 mois en prison, et on imagine dans des conditions peu agréables. 52 mois, c'est précisément la durée de cette Grande Guerre sur le front européen.



Cela lui a peut être sauvé la vie, mais ça a du être tellement dur, si dur qu'il n'en a jamais parlé à son retour, à personne.
On imagine le désarroi de sa femme, mon arrière-grand-mère Marie Clémence Germaine DESHOULIERES, avec qui il s'était marié en 1913, juste avant cette boucherie meurtrière.

Abel revient donc en janvier 1919, son premier fils Marcel naîtra en 1920 à La Puye, avant que la famille ne vienne s'installer à Poitiers, rue de la Croix Blanche, et où Abel exercera comme garçon-livreur.

Ma grand-mère Paulette Susanne Jeannine DUBOIS, verra le jour en février 1924 et fêtera donc ses 90 printemps l'année prochaine !