samedi 25 mai 2013

Formules d'actes de baptêmes, mariages et sépultures

Vu dans le registre de Notre Dame L'Ancienne de Poitiers de 1787.
Je trouvais intéressant de connaître les formules exactes de tous les actes que nous croisons dans nos recherches.


Voila donc en théorie ce qu'on devrait toujours pouvoir lire sur un acte, mais effectivement dans la pratique, ce n'est pas toujours aussi simple :)

jeudi 23 mai 2013

Les excès de la chaleur...

L'été 1707 en France a apparemment été marqué par une forte canicule.
Cet acte de décès semble valider cette forte chaleur à l'époque, puisque ledit sieur Dupont a "étouffé hier par les excès de la chaleur".
Il a donc été inhumé dans le cimetière de Chasseneuil-du-Poitou (86)

cliquer sur l'image pour l'agrandir

Le malheureux n'étant pas originaire de la paroisse, heureusement qu'il a été vu "le dimanche précédent, à vêpres et à la bénédiction", sans cela aurait il eu droit à son petit rite funéraire.....?

lundi 20 mai 2013

Accidents de charettes à Buxerolles

 Vu dans le registre paroissial de Buxerolles (86)
 

"Le 13éme jour de septembre 1735 est mort et a été inhumé Pierre Bastard, métayer de "la barre", sur lequel le jour précédent sa charrette passa sur lui, cassa l'épaule et une cuisse (?) et fut retrouvé par un appelé Gendron, et soigné par un appelé Froger qui lui tira tant de sang qu'il en a perdu la vie...."
 

"Le 19éme jour du mois d'août 1744 a été inhumé dans le cimetière Jacques MOUNIE, mort sur le grand chemin de "l'essart" à (?) par accident. Une charrette chargée de fagots lui a renversé sur le corps, lequel a resté plus de 24 heures sur la place exposé aux mouches et en danger d'être mangé par les loups ou les chiens [....]."

Le phrase la plus énigmatique pour moi dans cet acte est la suivante : 
"Je l'ai enterré craignant plus grande corruption en présence de...."
 De quelle corruption parle-t-on ? La corruption de l'âme ?

jeudi 16 mai 2013

Saint Philibert à Liaigues

Liaigues est une ancienne commune de la Vienne, très petite. Si petite que pour une année, l'ensemble des actes de naissances, sépultures et mariages tiennent entre 2 et 4 pages.
En 1716 et 1717, le curé inscrit deux notes sur les registres qui nous racontent deux évènements majeures pour cette paroisse de Saint Philibert.


Au mois de may de cette année 1716, le calice de cette paroisse a été échangé et refait tout à neuf, et a été fait et donné un ciboire, donné une chasuble et une aube par les Révérends pères bénédictins de Saint Cyprien de Poitiers et autres donateurs. Pareillement par eux, le choeur de cette église a été recouvert et reposé. Par Madame la Comtesse de Poitiers a été donné une autre chasuble, une custode, et la bourse pour porter le Saint viatique aux malades avec une autre bourses à corporaux garnie d'un corporal et d'un voile de calice.
Les habitants ont aussi fait recouvrir la nef et ont fait garnir le vitrail de laditte nef. Le tout par Sel, soins (?) et sollicitudes et quelques frais du curé soussigné qui a donné dans le même temps un encensoir, et navette, un bénitier, un devant d'autel, un dais, un bassin de plomb pour les eaux de baptême. Ne s'étant trouvé dans l'église de cette ditte paroisse pour tous ornements qu'une petite chasuble et un autel très pauvre. Pareillement, le curé a fait démolir et rétablir l'ancien presbytère qui est proche l'église a ses propres frais sans en avoir remboursé aucune chose ny des héritiers des précédents curés, ny des habitants, l'avant trouvé prêt de tomber en ruine et en [?], y'en ayant déjà une grande partie, en un mot, il lui en a cousté plus de cent pistolles. Le tout a été certifié par les habitants.

Pour l'utilité de tous ces objets de culte, je vous renvoie vers la page Wikipédia dédiée :)
Et quelques pages plus loin, les travaux continuent !


Au mois de may 1717, le curé à fait faire et construire une sacristie à son église à ses coûts et dépens.
A pareillement fait faire le mur de sa grande vigne du côté de "Puzé" et à laissé environ quatre pieds de largeur de terrain au délà dudit mur qui lui appartiennent afin d'avoir la liberté d'aller et faire le tour de son dit clos, et le sir (?) Mereau, procureur à Poitiers à qui appartient la vigne qui est proche ledit clos l'ayant aquesté de Mrs De Menou, ne peut rien appuyer contre ledit mur. Le tout vérifié et certifié par la visite de M. Antoine Delavault et Michel Brunet, entrepreneurs massons en présence des habitant soussignés. [pas sur du tout de ma retranscription à certains endroits....]

De biens beaux efforts pour restaurer l'église de Liaigues et l'équiper pour ses futures messes, malheureusement après la Révolution Française, l'église connut un autre sort.

En effet, le curé PINSON, ne se plia pas à la volonté de la nouvelle république et ne prêta pas serment. Il fut alors considéré comme "incivique" et se se fit clandestin.

Une lettre du maire de l'époque, Louis Elzéard Bourgnon, au nom de la société populaire de Champigny dont il est membre, le dénonce même : [source : Maisonneuve86. Merci à eux]

"Liaigues le 11 février 1791Messieurs, Nous avons l'honneur de vous prévenir que le 30 janvier dernier, étant à la messe paroissiale de Liaigues, le sieur Antoine Pinson eut la témérité de prêcher publiquement contre notre sage constitution jusqu'au point qu'il avança que si on envoyait un autre curé pour le rem placer, il ne pourrait validement administrer les sacrements aux paroissiens et que la constitution attaquait notre sainte religion. Il se serait encore bien plus emporté contre notre souverain si le maire soussigné ne se fût opposé à ses discours fanatiques et incendiaires. 
C'est, messieurs, seulement comme citoyens et amis de la paix et du bon ordre que nous vous faisons la présente déclaration afin que vous en disposiez comme votre patriotisme et la prudence ordinaire qui président à votre respectable assemblée vous le dicteront. Nous avons l'honneur d'être très respectueusement, messieurs, vos très humbles et très obéissants serviteurs et compatriotes.
L.E. Bourgnon, maire de Liaigues Morry, officier municipal "  

Quelques années après, la paroisse puis la commune furent rattachés à la commune de Champigny-le-sec, et l'église tomba définitivement en ruine et à l'abandon.
Qu'en reste-t-il aujourd'hui, pas grand chose apparemment...

mercredi 1 mai 2013

La Jamais contente

En ce 1er mai, il me semble important de souligner qu'il y a précisément 114 ans, un pilote belge battait le record de monde de vitesse à bord d'une voiture électrique qui s'appellait "La Jamais contente".
Cette voiture en forme d'obus, d'un poids d'1.5 tonne, dont la moitié à cause des batteries, était la création de la Compagnie belge des transports automobiles Jenatzy, du nom de son fondateur.

Camille Jenatzy et sa "Jamais contente"


Le marché de l'automobile commençait à prendre de l'importance et il fallait se démarquer de ses concurrents, et l'important à l'époque, c'était la vitesse.



Source Journal "A travers le monde 1899" Gallica


45 minutes d'autonomie pour rouler à 80 - 90 Km/h, c'était quand même une belle prouesse pour l'époque, je me demande même si ce n'est pas plus rentable que nos voitures électriques actuelles, en un peu moins pratique pour loger les courses :)