Louis Elie CORMIER est mon arrière grand-père maternel.
Il est né à Chaumussay (37), le 29 janvier 1876, et vivra ensuite avec son épouse, Louise Léonie ROY à Preuilly-sur-Claise (37), au lieu dit "le Bourgneuf".
La particularité de cet aïeul qui me pousse à lui consacrer un article est son parcours professionnel.
Fils d'un cultivateur / journalier, on le retrouve en 1896, comme menuisier à l'âge de 20 ans.
Recensement Chaumussay - 1896 |
Avant la grande Guerre, on le retrouve avec son épouse et ses enfants, à Preuilly-sur-Claise, toujours en qualité de menuisier. Il avait alors 35 ans.
Recensement Preuilly-sur-Claise - 1911 |
Les dires familiales m'indiquaient que Louis Elie était décédé pendant cette satanée Grande Guerre.
Et en fait, pas du tout, puisque je le retrouve par la suite.
Par contre, son frère Joseph est bel et bien tombé sur le front, "tué à l'ennemi" (article à venir).
Et on retrouve donc la famille, à Preuilly-sur-Claise en 1921, sauf que le menuisier qu'il était est devenu clerc de notaire ! Il officiait chez Maître Emmanuel Pilet.
Recensement Preuilly-sur-Claise - 1921 |
Recensement Preuilly-sur-claise - 1926 |
Ce qui est surprenant, si j'en crois les divers renseignements que j'ai pu lire, c'est qu'on ne devient pas clerc de notaire si facilement ! Des études, des stages, une nomination, bref, un parcours compliqué qui demande beaucoup de travail.
Je me demande donc comment peut-on passer du métier de menuisier à celui de clerc de notaire.
Le "Guide du clerc de notaire, depuis le premier jour de son stage jusqu'à sa nomination", paru en 1878 et disponible sur Gallica (cliquer sur le lien), nous confirme que le parcours pour devenir clerc de notaire n'est pas des plus simples.
Comment alors mon arrière grand-père a-t-il pu connaître cette reconversion professionnelle ?
Recensement Preuilly-sur-claise - 1931 |
En 1931, on retrouve sur le recensement, ma grand-mère Léonie, petite dernière d'une famille de 4 enfants, qui deviendra couturière !
Merci pour cet article !
RépondreSupprimerDétrompe-toi, à l'époque on devient très facilement clerc de notaire par "apprentissage", au sein d'une étude et sans études parallèles. Il faut être bon élève bien sur,et avoir eu la chance d'être remarqué comme tel.C'est le parcours de mon beau-père né en 1923, fils de paysan et qui est... devenu notaire.
Amicalement.
Ce qui m'étonne peut être le plus, c'est qu'il devient clerc de notaire vers 40 ans du coup.
RépondreSupprimerAprès une carrière déjà bien remplie comme menuisier, hop il devient clerc de notaire, c'est surprenant je trouve :)
Qu'est ce qui explique cette conversion ? Accident probablement qui l'empêche de poursuivre son métier de menuisier, amitié, alliée à une compétence certaine. A mon avis dès l'instant où le notaire l'embauche, il le nomme clerc. C'est comme ça que ça se passait. Et on devient notaire à l'époque sans études et sans examen, sur proposition de la chambre des notaires et parution d'un avis dans le journal qui fait office de diplôme. C'était l'bon temps ;-)
RépondreSupprimerJe pense à plusieurs pistes :
RépondreSupprimer- l'une d'elle passe par le registre-matricule militaire. Comme ces registres ne sont uniformisés sur le territoire français, peut-être n'aura-t-il pas la même richesse de renseignements que les registres de recrutements militaires parisiens, mais cela vaut la peine de s'y reporter. Seul problème, en cherchant quelques années avant et quelques années après ses 20 ans, je n'ai pas retrouvé son recrutement militaire à Tours sur le site des AD37... Son dossier de recrutement pourrait vous donner son degré d'instruction et peut-être son ou ses adresses entre 1914 et 1921...
- n'y-a-t-il aucun notaire dans la parentèle ?
- ne serait-il pas possible que son changement de métier soit lié à la famille MESLIN chez lequel son père a travaillé à Preuilly-sur-Claise(si je me fie à votre arbre sur GeneaNet)?
- s'il a fait la guerre, un de ses compagnons d'infortune aurait pu aussi l'avoir aiguillé vers ce changement de travail. S'il avait un bon niveau d'instruction (ce que pourrait indiquer le registre-matricule) et si des suites de la guerre il était dans l'incapacité de reprendre son travail de menuisier, il est possible que cette voie ait été la meilleure qui s'offrait à lui...
Bon, cela ne fait pas beaucoup avancer le schmilblick, mais voilà ce que auquel je pense à priori. Trouver son dossier militaire pourrait donc être intéressant...
Voir aussi s'il n'y a pas eu aussi un grand besoin de clercs de notaire après la saignée que fut la Grande Guerre et s'il n'y a pas eu de facilités offertes à des anciens combattants peut-être handicapés et d'un bon niveau scolaire...
Bonnes recherches !
Isabelle Noesmoen
Je vois sur le site "Mémoires des Hommes" que son frère, Joseph CORMIER ° 13/12/1888 Preuilly, si c'est bien le bon que j'ai trouvé, a été recruté à Le Blanc dans l'Indre et non à Tours dans l'Indre-et-Loire. C'est peut-être le cas aussi pour votre AGP Louis Elie ?
RépondreSupprimerMerci à toutes les deux pour vos conseils.
RépondreSupprimerEffectivement, je ne vois que cette piste la, une blessure de guerre qui l'aurait empêché de reprendre son activité et de se reconvertir.
Il faut donc que je trouve son registre matricule.
Effectivement, le Joseph du SGA Mémoire des hommes est bien son frère. Ils ont donc du être recruté au même endroit, à Le Blanc donc.
Je continue mes investigations, et vous remercie encore.
Bonsoir
RépondreSupprimerTout à été dit !
Effectivement,mon grand oncle est né dans le var où on a pu trouver sa fiche de renseignement(qui ne dit pas grand chose!),mais pour l'obtenir il a fallu passer par Nice (06),pourquoi ????
Les mystères de l'administration militaire !!!!
Sur Poitiers, Chatellerault, on retrouve les registres matricules de certains militaires appelés pour Le Blanc, mais pas cette famille là, surement directement aux AD de l'Indre, mais qui ne sont absolument pas en ligne, dommage, ca me fera l'occasion d'une sortie :)
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