Vu dans le registre paroissial de la commune d'Arcay, petit village non loin de Loudun (86).
Le curé nous raconte cette "
plaisante aventure" qui ne me semble pourtant pas si plaisante que ça...
Je n'ai peut être pas compris toute la substantifique moelle du message retranscrit.
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La nuit du samedy au dimanche 17 avril 1712, il arriva une plaisante histoire à Pas-de-Jeu. Un nombre de cavalliers déserteurs et faux-saulniers attroupés ensembles, allèrent chez les gabelleurs du dit lieu avec armes, enfoncèrent leurs portes, les surprirent au lit, enlevèrent tout ce qu'ils avaient d'argent, d'outillerie, et puis baïonnettes, fusils, pistolets, leurs linges, leurs habits et ceux de leurs femmes, les outragèrent cruellement dans leurs personnes et enfin les amenèrent tous (nus ?) faire baigner sous le pont du dit Pas-de-Jeu.
De ces gaillards, il en a été trois qui ont été pendus et roué. Le nommé Consequence de Bernazay pendu fut exposé aux justices de Saint-Laon au mois d'aout en suivant....
Pas-de-Jeu est un lieu dit non loin d'Arcay, sur la route de Thouars, proche d'un autre lieu-dit nommé, Saint-Laon.
Le faux-saulnier était un contrebandier qui vivait du trafic du sel, denrée taxée à l'époque par le Roi.
C'était une denrée indispensable puisque c'était la seule qui permettait la conservation des aliments.
La gabelle, cette taxe sur le sel, était recueillie par les gabelleurs, ou gabelous.
Cela ressemblerait bien à un règlement de compte entre trafiquants et percepteurs.
Toujours est-il qu'il doit y avoir plus "plaisant" comme histoire...