Georges Albert Brutus GILLES DE LA TOURETTE est le fils de Théodore Edouard GILLES DE LA TOURETTE, alors négociant à Châtellerault, et de Laetitia AUGRY.
Il est né le 30 octobre 1857 à Saint-Gervais-les-trois-clochers, près de Loudun (86), commune qui doit son nom aux rattachements de trois paroisses (Saint Gervais, Saint Martin, et Avrigny).
Après avoir suivi des études de médecine à la faculté de Poitiers, il rentre en 1884 comme interne à l’École de la Salpêtrière de Paris sous la direction de Jean-Martin CHARCOT.
Ce dernier est un précurseur dans le domaine de la neurologie et ses travaux se basent principalement sur l’hypnose, méthode d’investigation utilisée pour plonger les patients hystériques dans un état second permettant de reproduire et d'interpréter leurs symptômes.
Georges GILLES DE LA TOURETTE suivra le même chemin que son mentor, et sera nommé chef de clinique en 1887 toujours à l’école de la Salpêtrière, puis deviendra professeur agrégé sous la direction de Fulgence RAYMOND.
Durant son internat, Georges GILLES DE LA TOURETTE fut missionné pour mener une étude neurologique sur neuf patients atteints de troubles bien distincts de l’hystérie ou de la chorée. En 1885, il conclut qu’il avait affaire à un nouveau cas clinique, et publia son « Etude sur une affection nerveuse ».
Jean-Martin CHARCOT décida que le nom choisi pour cette nouveauté clinique serait à l’honneur de son découvreur, et l’appela donc "maladie de Gilles de la Tourette", ce trouble neurologique caractérisé par des tics moteurs et/ou verbaux. Actuellement, il n’existe toujours aucun traitement pour guérir totalement de ce trouble, même si des soins existent pour atténuer les symptômes.
André Malraux était d’ailleurs atteint de la Maladie de Gilles de la Tourette.
Pour ses travaux, Georges GILLES DE LA TOURETTE fut nommé Chevalier puis Officier de la Légion d’honneur le 11 avril 1900.
Féru d’histoire et de sa région natale, il rédigera une autobiographie sur Théophraste RENAUDOT, médecin originaire de Loudun et précurseur de la presse écrite.
Il sera aussi bien entendu passionné par l’histoire des possédées de Loudun, car la sœur Jeanne des Anges, au cœur de cette affaire, était atteinte de crise d’hystérie.
En 1893, Georges GILLES DE LA TOURETTE, reçut un coup de feu tiré par une de ses patientes qui le soupçonnait de l’avoir hypnotisée à son insu. Ce traumatisme, ajouté à la perte tragique d’un de ses enfants commence à le plonger dans une grave dépression, si bien qu’en 1902, il est interné à dans une clinique psychiatrique à Lausanne en Suisse, ou il mourra le 20 mai 1904, à l’âge de 47 ans.
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