Suite à la lecture de cet article, je me suis posé des questions sur le lien entre l'ADN et la recherche généalogique.
Le test ADN devient un marché juteux, et Google, via sa société 23andMe, voudrait proposer des tests ADN gratuits, contre la création d'une banque universelle de données génétiques...(ces tests sont payants pour le moment).
A l'heure ou la CNIL s'interroge sur la réutilisation des archives publiques sur le Net et la protection de la vie privée, je me demande si ce genre de données est considérée "légalement" comme de la donnée personnelle.
Toujours est il qu'un test ADN, et les révélations qui en découlent, ne sert qu'à prouver la filiation d'une personne, d'un enfant, d'un cousin....mais cela ne remplace en rien l'éducation de l'enfant, et la responsabilité financière ou juridique.
Un test ADN généalogique peut permettre de retrouver des cousinages, de retrouver l'origine lointaine de ses ancêtres, et alors ? Des statisticiens, historiens et généalogistes ont prouvé que 9 français sur 10 descendaient de Charlemagne, et cela ne m'étonne pas.
Quand on fait de la généalogie, il suffit de remonter à la révolution française pour comprendre ce qu'est une descendance (avec une moyenne de 10 enfants par couple...)
Généalogiquement parlant, lorsqu'on épluche les registres, on se rend compte que la mortalité est grande et qu'une femme ou un homme peut avoir jusqu'à 5 époux(ses) durant tout sa vie !
Aujourd'hui, le divorce est devenu courant, mais jadis, on changeait de "partenaires" lorsque l'on devenait veuf ou veuve, il fallait bien continuer de subvenir aux besoins des enfants.
Donc, biologiquement, génétiquement, les enfants d'une famille pouvait être des frères (ou des soeurs), germains (de père et mère identiques), utérins (de la même mère) ou consanguins (du même père), et tout cela, sans parler des enfants naturels (de père inconnu ou non reconnus), ou des enfants adultérins (conçus hors du mariage).
On se retrouve avec la même "problématique" que l'adoption de nos jours. On est légalement le responsable de l'enfant adopté, mais biologiquement, il n'y a aucun lien.
Et cela me pousse à me questionner sur l'utilité de ces tests ADN dans le cadre de la généalogie. Un cabinet en France (Igenea) propose ses services de tests ADN généalogiques, mais je reste septique sur cet aspect bien trop biologique à mon sens de la généalogie, et sans parler des ravages que cela peut proposer au sein des familles (arrêt de versements de pension alimentaires, suppression des droits de garde, etc....)
Je finirai sur cette citation de Gastaldi qui a dit "la filiation, c'est une notion de sentiments plus que de gènes..."
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